À l'époque de la Régence, les femmes de la haute société doivent adopter le bon comportement. Elles sont garantes de leur honneur ainsi que de celui de toute leur famille. Voici les principes qu'elles doivent respecter :

Grâce et Élégance : Une femme de la haute société se doit d'être gracieuse et élégante en toutes circonstances. Son apparence, sa posture et ses manières doivent refléter son éducation et son statut social.

Vertu et Respectabilité : La vertu et la respectabilité sont des valeurs fondamentales. Une femme de la haute société doit maintenir une réputation irréprochable, en évitant tout comportement qui pourrait être perçu comme immoral ou scandaleux.

Obéissance et Soumission : Les femmes sont souvent attendues pour être obéissantes et soumises aux attentes de leur famille et de la société. Elles doivent se conformer aux normes de conduite établies et suivre les conseils de leurs aînés.

Discrétion et Réticence : Une femme de la haute société doit être discrète et réservée dans ses paroles et ses actions. Elle ne doit pas attirer l'attention sur elle-même ni participer à des commérages ou des potins.

Savoir-vivre et Politesse : Les bonnes manières et la politesse sont essentielles. Une femme de la haute société doit savoir se comporter de manière appropriée dans toutes les situations sociales, en montrant du respect envers ses pairs et en faisant preuve de courtoisie envers tous.

Éducation et Éloquence : Une femme de la haute société est souvent bien éduquée et cultivée. Elle est capable de participer à des conversations intellectuelles et de s'exprimer avec éloquence sur une variété de sujets.

Charité et Bienfaisance : La charité et la bienfaisance sont des valeurs importantes. Une femme de la haute société est souvent impliquée dans des œuvres philanthropiques et cherche à aider les moins fortunés.

À contrario, voici les comportements qui peuvent mener les femmes à leur ruine :

Flirter ou avoir des relations hors mariage : Les femmes sont censées être vertueuses et réservées, et tout comportement perçu comme provocateur ou coquet peut nuire à leur réputation. Les relations sexuelles hors mariage sont strictement condamnées et peuvent entraîner une disgrâce sociale permanente.

Se montrer en public sans être accompagnée d'un chaperon : Les femmes non accompagnées sont souvent considérées comme vulnérables et susceptibles d'être la proie de rumeurs ou de scandales. Par conséquent, il est attendu qu'une femme soit toujours accompagnée d'un membre de sa famille ou d'un chaperon lorsqu'elle sort en public.

Exprimer des opinions politiques ou sociales trop radicales : Les femmes de la haute société sont généralement découragées de s'impliquer dans les affaires politiques ou sociales et doivent se conformer aux opinions et aux valeurs de leur famille. Toute forme d'activisme ou de militantisme peut être perçue comme inappropriée ou scandaleuse.

S'engager dans des comportements excessifs ou scandaleux : La sobriété et la retenue sont des vertus appréciées dans la société de l'époque, et tout comportement excessif, tel que la consommation excessive d'alcool ou la participation à des jeux de hasard, peut être jugé inapproprié.

Avoir des relations amoureuses avec des hommes mariés ou compromettants : Les liaisons extraconjugales sont considérées comme immorales et sont souvent l'objet de potins et de scandales dans la haute société. Les femmes sont généralement censées respecter les liens du mariage et éviter tout comportement qui pourrait compromettre la réputation d'une autre famille.

S'engager dans des comportements désinvoltes ou frivoles en public : Les femmes sont attendues pour être gracieuses, dignes et respectables en tout temps. Tout comportement jugé capricieux, immature ou irresponsable peut nuire à leur réputation et à leur statut social.

Ces normes de conduite sont strictement appliquées dans la haute société de l'époque de la Régence, et les femmes qui enfreignent ces règles risquent d'être ostracisées ou exclues de la société.
 

Les femmes ostracisées ou exclues de la société à l'époque de la Régence font face à des conséquences sociales et économiques significatives. Voici quelques-unes des issues possibles pour ces femmes :

Isolement social : Les femmes exclues de la société risquent de se retrouver isolées socialement, privées des cercles de soutien familial et amical auxquels elles avaient peut-être accès auparavant. Elles peuvent être évitées par d'autres membres de la haute société et se retrouver sans réseau de soutien.

Perte de statut social : Être exclue de la société signifie souvent une chute abrupte dans le statut social. Ces femmes peuvent perdre l'accès aux cercles les plus prestigieux de la société, ce qui peut avoir des répercussions sur leur vie professionnelle, leur capacité à trouver un conjoint approprié et leur estime de soi.

Difficultés financières : Les femmes ostracisées peuvent également rencontrer des difficultés financières si elles sont dépendantes de leur famille pour leur soutien financier. Être exclue de la société peut entraîner une perte d'accès aux ressources financières et une diminution de leur niveau de vie.

Rumeurs et scandales persistants : Même après leur exclusion de la société, ces femmes risquent de faire l'objet de rumeurs et de scandales persistants. Leurs actions passées peuvent continuer à les hanter et à nuire à leur réputation, ce qui rend difficile pour elles de se réintégrer dans la société.

Options limitées pour l'avenir : Les femmes ostracisées peuvent se retrouver avec des options limitées pour leur avenir. Elles peuvent être contraintes de trouver des moyens de subsistance indépendants ou de dépendre de la charité de leur famille élargie. Dans certains cas, elles peuvent être exclues même de leur propre famille, les laissant sans soutien financier ou émotionnel.

En résumé, être ostracisée ou exclue de la société à l'époque de la Régence a des conséquences sérieuses et durables pour les femmes concernées, affectant leur statut social, leur bien-être économique et leur intégration dans la société.
 

à partir de ses dix-huit jusqu'à ses vingt/vingt-et-un ans, une fille de la haute société doit participer au bal des débutantes, afin de faire son entrée officielle auprès de ses pairs et face à la Reine. à partir de cet instant, la jeune fille devenue femme a pour destin de vie de se marier. elle doit profiter de la saison (composée de nombreux événements mondains) pour trouver un mari, au risque de finir vieille fille. aux yeux de la société, une jeune femme commence à perdre de son attrait dès la fin de sa vingtaine. il n'est pas impossible qu'elle puisse se marier après cette tranche d'âge atteinte, mais la tâche est beaucoup plus compliquée.

à noter : une femme de la haute société qui n'est pas mariée n'a pas beaucoup d'options pour elle :

Dépendance familiale : Dans de nombreux cas, les femmes célibataires dépendent de leur famille pour leur soutien financier et leur sécurité sociale. Elles peuvent rester sous la tutelle de leur père, de leur frère ou d'autres membres de la famille proche. Cependant, cette dépendance peut être précaire, en particulier si la famille est confrontée à des difficultés financières.

Travail rémunéré : Certaines femmes célibataires choisissent de travailler pour subvenir à leurs besoins financiers. Cependant, les opportunités de travail pour les femmes de la haute société sont souvent limitées et largement confinées aux rôles de gouvernante, de dame de compagnie ou d'institutrice. Les femmes issues de milieux plus modestes peuvent être amenées à travailler comme domestiques, couturières ou dans d'autres emplois peu rémunérés.

Mariage tardif ou mariage arrangé : Certaines femmes célibataires cherchent activement à trouver un époux, même si elles peuvent être confrontées à des difficultés pour trouver un conjoint approprié. Le mariage est souvent considéré comme la principale voie vers la sécurité financière et sociale pour les femmes de l'époque, et le célibat prolongé est souvent découragé.

Engagement dans des activités sociales et caritatives : Les femmes célibataires de la haute société peuvent s'engager dans des activités sociales, caritatives ou religieuses pour occuper leur temps et maintenir leur statut social. Elles peuvent être impliquées dans des œuvres de bienfaisance, des clubs de lecture, des cercles littéraires ou d'autres activités sociales qui leur permettent de rester actives dans la société.

Vie domestique : Beaucoup de femmes célibataires sont confinées à des rôles domestiques, prenant en charge la gestion du foyer familial, les soins aux enfants ou les tâches ménagères. Cela est particulièrement courant pour les femmes de la classe moyenne ou inférieure qui n'ont pas les moyens de vivre de manière indépendante.

En résumé, les femmes célibataires de l'époque de la Régence sont confrontées à des défis significatifs en termes d'indépendance financière et sociale. Leur sort dépend souvent de leur statut familial, de leurs ressources financières et de leur capacité à trouver des opportunités dans une société largement dominée par les hommes et les normes sociales traditionnelles. 

la sortie/présentation au monde d'une femme

Une sortie au monde des jeunes femmes de la haute société à l'époque de la Régence est un événement hautement ritualisé et souvent très attendu. Voici à quoi cela ressemble :

La Présentation officielle : Avant tout, une jeune femme de la haute société doit être officiellement présentée à la cour et à la société. Cela se fait généralement lors d'un bal ou d'une réception spéciale organisée par la famille ou par des membres de la noblesse.

Les préparatifs : Avant la sortie, la jeune femme passe des semaines voire des mois à se préparer. Cela inclut le choix de la robe la plus élégante, des bijoux assortis et la consultation de couturières et de modistes pour créer le look parfait.

Le Bal ou la Réception : L'événement principal de la sortie au monde est souvent un bal ou une réception organisé par une famille influente. Les jeunes femmes sont escortées par leurs parents ou par un membre de leur famille et sont présentées à la société.

La Danse : Une fois introduite, la jeune femme est souvent invitée à danser avec les gentlemen présents. Les danses sont minutieusement chorégraphiées et suivent des protocoles stricts, mais offrent également l'occasion de socialiser et de faire connaissance avec les autres invités.

Les Prétendants : Pendant la sortie au monde, une jeune femme peut être présentée à des prétendants potentiels. Les mères et les membres de la famille sont souvent très attentifs à ces rencontres et cherchent à évaluer la compatibilité et le statut social des prétendants.

La Conversation et les Échanges : En plus de danser, les jeunes femmes sont encouragées à engager des conversations polies et élégantes avec les autres invités. C'est l'occasion de montrer leur éducation, leur grâce et leur charme, tout en respectant les conventions sociales.

L'Évaluation Sociale : La sortie au monde est également l'occasion pour la famille de la jeune femme de mesurer sa popularité et son succès dans la société. Les commérages et les potins circulent souvent lors de ces événements, et une bonne performance peut renforcer la réputation de la famille.

En somme, une sortie au monde est à la fois une épreuve sociale et une opportunité pour une jeune femme de la haute société de se présenter et de faire ses premiers pas dans le monde des adultes. C'est un rite de passage crucial dans la vie d'une jeune fille de l'aristocratie à l'époque de la Régence.

Les femmes qui ne font pas partie de la haute société ne souffrent pas autant des mêmes attentes, en revanche, elles sont influencées par les moeurs de l'époque (influencées majoritairement par la religion, donc). Cependant, elles peuvent et doivent souvent travailler pour subvenir aux besoins de leur famille. Elles peuvent être célibataires, mais il est quand même pas très bien vu de ne pas être mariée. Elles ont peut être plus de libertés sociales que les femmes de la haute, mais elles sont d'autant plus exposées à la précarité et au sexisme maladif de l'époque.